Cher Journal (pas très) intime,
Plus jeune, j’ai souvent tenté de commencer à tenir un journal intime. Mais je ne savais jamais par où commencer. Mais aujourd’hui, j’ai passé la barre du quart de siècle et j’ai décidé de me lancer dans la rédaction de mon journal intime, sans préambule, avec une petite anecdote de ma vie d’auteur. Une escapade littéraire pleine de rebondissements : le jour où mon stylo a décidé de prendre des vacances !
Celle-là, je peux t’assurer que je ne m’y attendais pas !
Tout a commencé un matin d’été ensoleillé, alors que j’étais sur ma terrasse, plongé dans l’écriture de mon prochain roman. Les idées affluaient, et mon stylo dansait sur le papier comme un vrai maestro. J’étais si prise dans ce Nouveau Monde que je n’ai pas remarqué tout de suite ce qui se tramait.
Soudain, l’impensable s’est produit : mon stylo s’est arrêté net, en plein vol !
Un véritable bras de fer entre l’auteur et son instrument : je l’ai secoué dans tous les sens, j’ai vérifié la cartouche. Mais rien n’y fait. Il avait décidé de faire la grève !
De plus, il semble presque me narguer avec sa mine insolente posée sur la page presque blanche, comme s’il me défiait de le remettre au travail. Comme s’il me disait : « C’est toi l’auteur, alors trouve une solution ! »
Pensant qu’un simple encouragement suffirait à le remettre dans le droit chemin, j’ai commencé à lui faire des compliments en espérant que cela adoucirait son petit cœur d’encre. Mais, manifestement aussi têtu qu’un personnage de roman bien ficelé, il ne bronche pas.
Alors, et surtout déterminée à reprendre le contrôle de la situation, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort et d’essayer d’autres outils d’écriture. J’ai fouillé dans mon tiroir à la recherche d’un stylo de secours. Et, étonnamment, cette expérience avec un stylo différent m’a apporté une nouvelle perspective sur mon écriture. Les mots semblaient glisser plus facilement sur le papier, comme s’ils étaient ravis d’avoir enfin une chance de briller.
Finalement, après une journée d’expérimentation, j’ai décidé de donner une dernière chance à mon fidèle stylo. J’ai nettoyé sa pointe avec soin, comme pour lui offrir un spa pour stylos, et je l’ai laissée se reposer quelques heures.
Et devine quoi ?!
Quand je suis revenue vers lui, il était prêt à reprendre du travail. Comme s’il avait juste eu besoin d’une petite pause pour se ressourcer.
Depuis hier, donc, mon stylo et moi avons renoué avec une relation épanouissante. Nous avons appris à rire de nos petites disputes et à apprécier les moments de pauses, ensemble.
Ainsi débute mon Cher journal (pas très) intime, avec cette simple anecdote. Mais promis, les prochaines pages seront remplies de bien d’autres aventures, de réflexions et de confidences. À la semaine prochaine pour de nouveaux éclats d’encre !
Angélique